Bien plus qu'un buzzword, le "growth hacking" n'est pas limité qu'aux startups. Il concerne toutes les équipes marketing et commerciales, à différents niveaux.
Dana Cano Suarez, ancienne responsable de la croissance dans plusieurs entreprises et coach certifiée HubSpot, explique l'importance du "growth hacking" et comment l'évaluer chez les candidats.
Quel est le profil idéal du Growth Hacker ?
Il s'agit d'un profil qui doit être très analytique et orienté vers les résultats business.
Il doit aussi être dans une posture de "testeur" et être capable d'apprendre de ses erreurs pour améliorer continuellement les processus. C'est un aspect essentiel sur lequel il faut être particulièrement vigilant lors de la recherche d'un Growth Hacker. En effet, le contexte technologique évolue sans cesse et nécessite donc une grande capacité d'adaptation.
Aussi, même si le growth hacking repose en grande partie sur l'analyse des données et la complémentarité de plusieurs outils tech, l'empathie occupe une place importante dans ce métier. Avant d'être un prospect, un individu reste une personne dont il faut comprendre les besoins. Il est inutile de consacrer des ressources financières et humaines à une stratégie growth hacking si ce travail n'a pas été mené au préalable.
À quel moment de son développement une équipe marketing doit-elle recruter un Growth Hacker selon vous ?
Cela dépend du niveau de maturité de l'entreprise et de son équipe dirigeante. De nombreuses start-up pensent qu'engager un growth manager dès leur lancement leur garantie un revenu en l'espace de quelques semaines. Cela est un peu plus compliqué que cela !
En réalité, quel que soit son poste ou sa séniorité, chaque collaborateur doit avoir un état d'esprit tourné vers la croissance et être ouvert à l'expérimentation pour permettre à l'entreprise de se développer. Si un Growth Hacker est recruté dans un environnement peu propice à cet état d'esprit, il sera compliqué pour lui d'exécuter rapidement et d'avoir un réél impact sur les ventes de l'entreprise.
Comment évaluer les compétences d'un Growth Hacker ?
Un Growth Hacker doit être curieux, ambitieux, en capacité d'apprentissage continu et ouvert à la collaboration. À mon avis, il doit maîtriser des compétences et savoirs en data (analyse de statistiques, monétisation...), tech (JavaScript, data science, Web3, Python...) et soft skills (leadership, donner et recevoir du feedback...).
Lors d'un recrutement, proposer une étude de cas est intéressant pour comprendre la façon de réfléchir d'un candidat. Personnellement, j'accorde beaucoup d'attention à leur cheminement de pensée et leur capacité d'empathie avec l'utilisateur final et les autres membres de l'équipe.
Pourquoi et comment évaluer les compétences HubSpot d'un candidat ?
HubSpot est une plateforme incontournable qui permet de maîtriser tout le parcours utilisateur du client, tout en conjuguant les objectifs marketing et commerciaux de l'entreprise. Il s'agit donc d'une excellente plateforme pour maintenir l'alignement de toutes les équipes.
Quelles sont les soft skills essentielles d'un Growth Hacker selon vous ?
L'empathie doit être au centre de tout, tout comme l'apprentissage en continu. Normalement, un Growth Hacker doit tester une nouvelle chose tous les jours !
Il ou elle doit aussi bien maîtriser sa communication : écoute active, articuler ses idées, capacité à convaincre... Les capacités rédactionnelles sont également importantes ainsi que les compétences en gestion de projet.
Dana Cano Suarez est une ancienne responsable de la croissance et une coach certifiée HubSpot. Découvrez ses tests créés pour Maki ici.